En fouinant, comme à mon habitude, j’ai déniché une photographie ancienne représentant le 111 rue de Paris à Clichy. L’image, qui a voyagé en 1906 comme carte postale, représente la maison Franc, un commerce de vins et de charbons.
Coup de chance, l’adresse existe encore : l’immeuble, bien qu’en piètre état, est toujours debout, ce qui nous permet de comparer l’avant et l’après. Je n’ai pas trouvé beaucoup d’informations sur cette discrète maison d’un étage. Je n’ai même rien réussi à en trouver concernant la famille Franc, qui y tenait boutique début 1900.
Tout ce que je peux vous dire, c’est que selon l’annuaire cantonal de Clichy de 1865, on y trouvait cette année là le boucher Loiseau ; et comme locataires : Bellepêche (entrepreneur en maçonnerie – à l’époque, les annuaires mentionnaient les professions des habitants dans leurs pages-) ; monsieur Aumouet ; monsieur Bardin (charcutier) et monsieur Brulport (sergent de ville à l’ancien commissariat de police du 6 de la rue du Landy).
Parmi eux, c’est monsieur Bardin qui aura le plus marqué notre commune : il devint adjoint au Maire de Clichy. En avril 1875, il s’est marié avec une demoiselle Baudot (comme l’indiquent les bans que j’ai trouvé dans un quotidien de l’époque). Enfin, le 2 juillet 1877, il siège aux Assises de la Seine en tant que juré titulaire désigné par tirage au sort. Il est cité comme « propriétaire du 111 rue de Paris » par le Journal Officiel de la République Française.
Enfin, les archives commerciales de France m’apprennent qu’en décembre 1936, c’est une mademoiselle Vasselon qui a vendu à une dame Lengyel « tous droits dans fonds de modes, 111 rue de Paris à Clichy ». Je n’ai pas réussi à en apprendre plus, aussi, si vous avez des informations sur cette adresse, n’hésitez pas à les partager avec nous en laissant un commentaire sous cet article.

